Incertitude spatiale

Ici, le froid et la mollesse prédominent, et pourtant, l’impression laissée au fondement est celle du pare-brise aux diptères. Les hypothèses y sont jugées, mais le ton y est marécageux, suppurant de gruaux. La lumière gazeuse ne laisse rien à l’imagination, et perce bien au-delà de la paupière.

Ici, l’attente transpire la terreur. Des vies sont jouées ici, nouées aussi, des réseaux créés et des espoirs soufflés. Mêmes les portes se retiennent de claquer, officiellement, personne n’y passe, mais surtout personne n’y reste. L’espace dément la fonction, quelle bête immense peut nécessiter de telles dimensions, peut-être celle que l’on n’ose perturber. Lové parmi la tuyauterie démesurée, le Silence exulte.

Ici, un esprit malade a choisi de souligner les aspects les plus abjects de la fonction par la forme. Les hères venus ici pour leur sentence n’ont plus même conscience des dangers plus vulgaires qui les menacent. L’œil pervers n’attend finalement que l’une des règles tacites de cet espace soit enfin rompue pour se délecter des conséquences, ce qui expliquerait le choix des portes vitrées.

Ici, la venue en appelle une suivante. La découverte est ravissante, et le secret d’autant plus évident.

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